OLIVIER LEROI
Qui êtes-vous ?
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- Après avoir suivi une formation de forestier en Corrèze et un parcours varié et original, Olivier Leroi a été élève de l’Institut des hautes études en Arts plastiques dont le directeur était Pontus Hulten et les professeurs Serge Fauchereau, Sarkis, Chen Zhen et Daniel Buren. Eclairé par cette expérience, à partir d’un travail de dessin et d’objet, il a développé une pratique polymorphe. Il voyage et collecte les témoignages de ses actions : « Première neige au pays Dogon », « El Zorro Blanco, Mexique », « Drapeau Antarctique ». Il crée des œuvres avec les personnes qu’il rencontre sur ses lieux d’intervention : « La brigade de Chambord » (dessins, films, photographies)… Dans le cadre de la commande publique, il s’attache à mettre en lien les contextes et les émergences vécues : « Abscisse-ordonnée » au Collège de Brunoy (91), « la Balise » au Lycée du Giennois (45), « Vingt-et-une histoire dans le vent » au Collège de Thiant (59), « Les 5 sens », Institut de Neuro-science de La Tronche-sur-Isère (38). Il cristallise des rencontres, la transversalité étant une des nourritures de sa recherche. Le dessin est une pratique fondamentale chez Olivier Leroi.
QUELQUES PIECES CHOISIES
un drapeau pour l'antarctique
Suite à mon voyage en Antarctique à la base Dumont d'Urville en 2007-2008, je me suis rendu compte que ce continent n'avait pas de réelle identité. Les conditions climatiques étant difficiles, peu d'humains y vivent à l'année (nuit polaire, froid, éloignement, ravitaillement...) sauf quelques bases qui par leur présence constante marquent une forme d'appropriation territoriale. Pas d'insecte, pas de végétation seulement quelques animaux vivent à demeure non loin des bords de mer. Parmi ceux-ci, le plus emblématique est le manchot empereur. De mes observations sur place, l'immensité blanche dans laquelle j'étais immergé a révélé la différenciation des couleurs du manchot et est devenue pour moi, une évidence. Une apparition s'est révélée après un temps assez long de décantation. Je propose à partir de celui-ci de réaliser un drapeau dont les bandes auraient les proportions de la répartition des couleurs de son plumage. Les scientifiques qui font des recherches en Antarctique seraient ainsi réunis sous cette bannière. Ce drapeau serait le vecteur d'un rassemblement, d'une communauté de pensée. Ce drapeau n'est pas une oeuvre à accrocher dans un musée, mais à porter sur la table de la réalité politique.